Les futurs emprunteurs belges sont inquiets. L’Etat fédéral pourrait suivre le conseil de la Banque Nationale de Belgique. Il s’agit de limiter le prêt hypothécaire à 80% de la valeur du bien concerné.
La Banque Nationale de Belgique recommande aux établissements de militer le prêt hypothécaire à 80% de la valeur de l’hypothèque. En d’autres termes, pour pouvoir bénéficier du reste du solde, l’emprunteur doit disposer d’un apport personnel conséquent.
Cet apport doit représenter au moins 20% en fonds propres. C’est le tollé au niveau de nombreux consommateurs en Belgique. Un conseiller communal d’Anderlecht a pris sur lui l’initiative de lancer une pétition contre une telle mesure.
Il faut donner 80% et non plus 100% de la valeur du bien
Le prêt hypothécaire est un type de crédit immobilier apprécié en Belgique. Le système permet aux emprunteurs qui n’ont pas un apport personnel conséquent de mettre en gage, le bien acheté. Le montant du prêt est calculé en fonction de la valeur estimée de l’hypothèque.
La Banque centrale belge demande aux établissements financiers de ne prêter que 80% de la valeur de l’hypothèque. Pour accéder au crédit, l’emprunteur doit payer le reste.
Une telle mesure ferme l’accès à la propriété immobilière à de nombreux consommateurs. Un exemple a été donné. Pour acheter par un prêt hypothécaire une maison proposée à 233 000 euros, il faut, explique-t-on, tenir compte des frais et des 20% d’apport personnel. Cela fait un total de 80 000 euros à trouver.
Le ministre des finances explique pourquoi
Johan Van Overtveldt, ministre des Finances confirme l’existence de cette recommandation de la Banque Nationale de Belgique. L’accès au prêt hypothécaire deviendrait plus sélectif.
Il s’agit d’éviter les risques de surendettement explique Johan Van Overtveldt. Les banques seront moins vulnérables. L’emprunteur paie 20% comme apport personnel. Il doit s’acquitter des autres frais : frais de notariat, droits d’enregistrement, frais d’hypothèque, frais de rénovation du bien.
Des observateurs redoutent un exode urbain des jeunes et des familles et un impact négatif sur les recettes de l’Etat.