C’est un fait, les belges épargnent de moins en moins. L’épargne a en effet reculé de moins de 7 milliards d’€ en un mois. Même si ce chiffre est hallucinant, elle a pourtant été attendue. La raison principale en est l’état du marché financier en Belgique qui n’est pas à sa meilleure condition.
Des taux d’intérêt au plus bas
Les taux d’intérêt sont au plus bas en ce moment et les banques ne proposent qu’une rémunération de 0,11%, ce qui n’encourage pas les belges à épargner. Le mois de septembre avait enregistré une baisse de 0,3% des encours. Cette rémunération peu élevée s’accompagne également d’une forte inflation de l’ordre de 2%. Certains établissements, à l’instar de PSA ou de DHB, ont même préféré fermer tous les comptes épargne chez eux tandis que d’autres n’hésitent pas à trouver des parades pour réduire encore le taux d’intérêt qu’elles jugent encore élevé. En effet, les comptes épargnes des banques comme Fintro ont été déplacés vers les comptes épargnes non règlementés, ce qui leur permet de proposer des taux nuls. C’est tout le marché financier belge qui est au ralenti et ce sont les épargnants belges qui en subissent les conséquences.
Y a-t-il des alternatives ?
Il n’y a pas énormément de solutions qui s’offrent aux belges, sauf peut-être le bon d‘Etat, mais là encore, l’espoir est limité. Les banques en ligne qui, d’habitude, proposaient de meilleures rémunérations, sont elles aussi obligées de revoir leur taux à la baisse. Le bon d’Etat, quant à lui, ne propose plus qu’une rémunération de 0,4%, loin d’être aussi avantageux qu’auparavant. Les chiffres de 5 milliards de l’année 2011 sont loin d’être atteints puisque le bon d’Etat n’a pu réaliser que 19millions d’€ lors de sa clôture. Même le bon d’Etat ne permet plus de garantir l’épargne.
Les autres produits comme solution
Avec le faible taux proposé pour les comptes épargnes, ce sont les comptes à vue, plus disponibles, qui semblent plus intéressants pour les belges aujourd’hui. D’autres s’orientent vers les comptes à terme qui offrent de meilleurs taux. D’autres enfin, préfèrent se tourner vers des placements et des investissements. Malgré un risque plus élevé, beaucoup optent pour un placement dans des portefeuilles mobiliers. La bourse est devenue le nouveau terrain de jeu de certains. Le reste espère pouvoir recevoir de meilleures rémunérations dans le placement immobilier, même si là aussi, les bénéfices sont difficiles à chiffrer.